Pour une fois, on va parler d'autre chose que de beauté. Mais ne vous inquiétez pas, le sujet vous concerne ! Je chillais sur Netflix samedi soir et je suis tombée sur le pitch de "Je ne suis pas un homme facile", première production d'un long-métrage made in France sur Netflix. J'ai un peu flippé en lisant le pitch : "Damien, Don Juan célibataire, se retrouve propulsé dans une société matriarcale où il tombe amoureux d'Alexandra, femme puissante et croqueuse de jeunots. Pour lui plaire, Damien tente de décrypter les codes inversés de ce nouveau monde..."
Et là clairement, soit c'est hyper bien fait et c'est super, soit c'est bourré de cliché et c'est affreux.
J'ai regardé, et vous savez quoi ? C'est la seconde option. Le pitch est un peu classique, dans le sens où le fait d'inverser les rôles est un ressort comique usé dans les comédies. Tu te souviens de Lindsay Lohan qui switche avec sa mère, Jamie Lee Curtis, dans Freaky Friday ? Ou je ne sais plus quelle comédie avec Sophie Marceau "De L'autre Coté du Lit"... Bref, ça aurait pu être un truc dans cette veine qui joue sur l'inversion des rôles de manière un peu potache. Mais c'était bien plus subtile.
L'intrigue n'est pas ce qui m'a accrochée. Non. Ce que j'ai kiffé, c'est que la réalisatrice, Eléonore Pourriat, parvient à montrer à quel point nous vivons dans une société où le patriarcat est insidieusement ancré dans la société en inversant les rôles. Alors évidemment, on n'échappe pas aux scènes où Vincent Elbaz doit s'épiler, parce qu'un mec pas épilé, c'est pas poss. Ni au moment où les filles font du rugby ou de la boxe et les mecs de la danse ou des sports chelou avec des gym ball. Ca, c'est pour le côté "LOL". Ou que j'appelle "je te fais passer la pilule".
Et puis y a d'autres choses sur la société dont on se rend encore plus compte quand c'est inversé. Je trouve que le film ouvre un peu les yeux. Le congé paternité, les clichés "oh mais c'est une femme, c'est normal qu'elle aille voir ailleurs"... Tout ce qui est "oh mais c'est normal c'est un homme". On se rend vraiment compte à quel point ce qu'on associe à un sexe ou à un autre est parfaitement ridicule.
J'ai vraiment aimé ce film. Je vous le conseille. Je vous conseille de le montrer à tous les hommes et toutes les femmes autour de vous. Parce que ce qui finalement m'a le plus frappée, c'est à quel point on ne se rend pas compte de l'imprégnation du patriarcat. C'est tellement ancré dans notre culture qu'on ne se rend plus compte que certaines situations ou façons de parler ne sont finalement pas normales et égalitaire. Dans le film, le héros joué par Vincent Elbaz (qui donc connait le monde sous le patriarcat et celui du matriarcat), se rend compte au fil du film que ce qu'il vit n'est pas normal et égalitaire, dans les deux mondes. Mais ceux qui n'ont pas connu les deux minimisent quoi qu'il arrive la souffrance de l'autre sexe. Et pire : certains hommes s'indignent voire insultent les masculinistes. Et c'est exactement ce qu'il se passe, en inversé, dans notre société.
J'ai aussi beaucoup aimé qu'au final, ce qui est prôné, ce n'est pas le matriarcat. En gros, le film ne débine pas en flèche le patriarcat. Non. Il montre que les deux ne sont pas la solution. Le héros va voir une psy, et elle lui dit "il a sûrement une troisième voix possible". Et je pense qu'en fin de compte, la morale de l'histoire est là. Ce n'est pas tout l'un ou tout l'autre qu'il faut. C'est une société plus égalitaire où aucun sexe ne domine l'autre. Pour l'heure, c'est une utopie totale. Mais j'aime me dire qu'on y arrive petit à petit.
Bref, regardez ce film, c'est très parlant. Après il y aura toujours des rageux sur Twitter ou dans les commentaires d'Allociné pour dire que le film a beaucoup trop poussé les clichés, que c'est exagéré, que c'est contre les hommes... Perso, ce que vit le personnage dans le film dans le monde inversé, je l'ai vécu. Certes, pas comme lui en l'espace de 4 jours. Mais évidemment qu'un film doit condenser les infos. Sinon, c'est un live Facebook.
Voici la bande-annonce (qui m'avait pas convaincue de ouf en la voyant. Mais au long, promis, c'est bien)
Et là clairement, soit c'est hyper bien fait et c'est super, soit c'est bourré de cliché et c'est affreux.
J'ai regardé, et vous savez quoi ? C'est la seconde option. Le pitch est un peu classique, dans le sens où le fait d'inverser les rôles est un ressort comique usé dans les comédies. Tu te souviens de Lindsay Lohan qui switche avec sa mère, Jamie Lee Curtis, dans Freaky Friday ? Ou je ne sais plus quelle comédie avec Sophie Marceau "De L'autre Coté du Lit"... Bref, ça aurait pu être un truc dans cette veine qui joue sur l'inversion des rôles de manière un peu potache. Mais c'était bien plus subtile.
L'intrigue n'est pas ce qui m'a accrochée. Non. Ce que j'ai kiffé, c'est que la réalisatrice, Eléonore Pourriat, parvient à montrer à quel point nous vivons dans une société où le patriarcat est insidieusement ancré dans la société en inversant les rôles. Alors évidemment, on n'échappe pas aux scènes où Vincent Elbaz doit s'épiler, parce qu'un mec pas épilé, c'est pas poss. Ni au moment où les filles font du rugby ou de la boxe et les mecs de la danse ou des sports chelou avec des gym ball. Ca, c'est pour le côté "LOL". Ou que j'appelle "je te fais passer la pilule".
Et puis y a d'autres choses sur la société dont on se rend encore plus compte quand c'est inversé. Je trouve que le film ouvre un peu les yeux. Le congé paternité, les clichés "oh mais c'est une femme, c'est normal qu'elle aille voir ailleurs"... Tout ce qui est "oh mais c'est normal c'est un homme". On se rend vraiment compte à quel point ce qu'on associe à un sexe ou à un autre est parfaitement ridicule.
J'ai vraiment aimé ce film. Je vous le conseille. Je vous conseille de le montrer à tous les hommes et toutes les femmes autour de vous. Parce que ce qui finalement m'a le plus frappée, c'est à quel point on ne se rend pas compte de l'imprégnation du patriarcat. C'est tellement ancré dans notre culture qu'on ne se rend plus compte que certaines situations ou façons de parler ne sont finalement pas normales et égalitaire. Dans le film, le héros joué par Vincent Elbaz (qui donc connait le monde sous le patriarcat et celui du matriarcat), se rend compte au fil du film que ce qu'il vit n'est pas normal et égalitaire, dans les deux mondes. Mais ceux qui n'ont pas connu les deux minimisent quoi qu'il arrive la souffrance de l'autre sexe. Et pire : certains hommes s'indignent voire insultent les masculinistes. Et c'est exactement ce qu'il se passe, en inversé, dans notre société.
J'ai aussi beaucoup aimé qu'au final, ce qui est prôné, ce n'est pas le matriarcat. En gros, le film ne débine pas en flèche le patriarcat. Non. Il montre que les deux ne sont pas la solution. Le héros va voir une psy, et elle lui dit "il a sûrement une troisième voix possible". Et je pense qu'en fin de compte, la morale de l'histoire est là. Ce n'est pas tout l'un ou tout l'autre qu'il faut. C'est une société plus égalitaire où aucun sexe ne domine l'autre. Pour l'heure, c'est une utopie totale. Mais j'aime me dire qu'on y arrive petit à petit.
Bref, regardez ce film, c'est très parlant. Après il y aura toujours des rageux sur Twitter ou dans les commentaires d'Allociné pour dire que le film a beaucoup trop poussé les clichés, que c'est exagéré, que c'est contre les hommes... Perso, ce que vit le personnage dans le film dans le monde inversé, je l'ai vécu. Certes, pas comme lui en l'espace de 4 jours. Mais évidemment qu'un film doit condenser les infos. Sinon, c'est un live Facebook.
Voici la bande-annonce (qui m'avait pas convaincue de ouf en la voyant. Mais au long, promis, c'est bien)
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